Transfert du dossier sur la crise au sein de l’hippisme :Le Comité olympique ferra-t-il mieux que le ministère des Sports ?

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    Décidément, le dossier du champ hippique dérange beaucoup plus d’un, hormis la justice. L’amer exemple vient d’être donné par le ministre sortant de la Jeunesse et des sports qui a transféré le dossier au niveau du Comité national olympique pour résolution. Aussi, la question que les uns et les autres se posent, c’est de savoir si cette structure pourra faire mieux que le département de tutelle, compte tenu des affinités que le président noue avec certains membres de cette fédération.

    Malgré la présence de certaines compétences, le Comité olympique national du Mali est loin d’être une structure qui a bonne presse en matière de règlement des conflits au sein des différentes fédérations. En dépit de ce facteur non négligeable, le ministère de la Jeunesse et des Sports a cru bon de se débarrasser du dossier brûlant du champ hippique à leur profit. Pourtant, pendant les quatre mois de crise au sein du hippisme, Habib et ses hommes n’ont jamais cherché à anticiper les évènements, encore moins à écouter l’Association des propriétaires de chevaux, se contentant comme d’habitude de la version contestée de la fédération, dont l’un des membres siège à son sein : ils ont tout simplement préféré garder le profil bas.

    En outre, le silence radio de Habib Sissoko concernant les menaces de mort proférées par l’un de ses fidèles lieutenants qui se trouve être le représentant de la fédération malienne d’hippisme à l’endroit de notre confrère du Journal « Waati » en dit long sur la véritable nature du Comité olympique national. En attendant que notre confrère saisisse le Comité international olympique (CIO), l’affaire suit son cours devant la justice.
    Pour beaucoup d’observateurs, ce comportement aux antipodes de l’esprit de l’olympisme devrait logiquement disqualifier Habib et son équipe du traitement de ce dossier. Cette équipe, qui a tout à prouver en matière de résolution des différends, pourra-t-elle réussir là où le ministère de tutelle a échoué ? Une source proche de la structure pense qu’il est illusoire de compter sur Habib, d’autant plus que les facteurs de blocage du dossier ne manquent pas.

    Les facteurs du blocage du dossier
    Malgré la sagesse dont l’Association malienne des propriétaires de chevaux (AMPC) a fait preuve depuis le début, le dossier,qui est pourtant loin d’être aussi compliqué, traîne inexplicablement, et cela, pour la simple raison que parmi les membres incriminés de la fédération autoproclamée de hippisme figure en bonne place un certain Mamadou Tiéoulé Konaté, secrétaire général adjoint de la Présidence et petit-fils de l’un des fondateurs de notre pays.

    Profitant de ce privilège dans un pays de complexités où les plus hauts perchés dictent leurs lois aux autres, il s’est livré à une dictature silencieuse au sein du champ hippique. Foulant au pied toutes les règles qui régissent une fédération sportive dans notre pays, il a instauré une gestion clanique qui ne laisserait aucune place à une gestion transparente des deniers de la discipline. Il est difficile d’admettre qu’une seule personne puisse signer les sorties d’argent d’une fédération sportive !

    Pire, entouré de ses « marionnettes », Mamadou Baba Sylla, ex-PDG limogé de la BHM, Ousmane Sylla et Mme Dominique Séméga, épouse du ministre sortant Ahmed Diane Séméga, il a osé défier le ministère de la Jeunesse et des sports en refusant de répondre aux convocations des services techniques de ce département dans le cadre du règlement de ce différend. Quel affront ? Plutôt du jamais vu, pour certains !

    En dépit d’un travail de fond et de forme des services techniques du département sur le dossier, le ministre sortant, Hamane Niang, s’est montré incapable de statuer sur la question. Selon nos sources, pour ne rien arranger, Mamadou Tiéoulé Konaté se serait même permis une descente au département pour aller demander directement des comptes au pauvre DAF sur la raison de l’arrêt des subventions de l’Etat.

    A titre de rappel, face aux violations tous azimuts, le département des Sports a été contraint de stopper sa contribution à la fédération. Un facteur qui a suscité une cabale médiatique contre le ministre sortant Hamane Niang, dans l’optique de l’intimider afin qu’il n’aille pas au bout du dossier. Toute chose qui semble avoir marché, d’autant plus que le ministère s’est vite débarrassé du dossier devenu brûlant au profit du Comité olympique.

    Malgré la morosité des courses consécutive à la participation des vrais chevaux de course, le gel des comptes de la fédération par le tribunal en attendant de voir clair dans la gestion et l’arrêt des subventions de l’Etat, le bureau continue de faire le mendiant pour sauver la face. Chose qui a très mal tourné lors du grand prix du maire du district. Echapperont- ils au « Lycée de Bamako coura » dont la porte semble s’ouvrir jour après jour pour eux?
    En attendant que les jours à venir nous édifient sur le traitement du dossier par le Comité olympique, l’Association des propriétaires de chevaux qui examine plusieurs pistes, est sur le qui-vive. Au cas où…A suivre !
    Par Zakariyaou Fomba

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